lectures solo

gourmandises

FRINGALES et CIE

Des mots à la bouche, des saveurs en mémoire, un voyage de goûts,  des drogues aromatiques, piquantes, passionnées, un menu d’histoires, avec Une maîtresse des épices, régnant sur une curieuse épicerie indienne. Nourrir, aimer…Quand les femmes prennent les hommes en sandwich dans La colère des aubergines, ont quelques Liaisons culinaires. Mais encore quelques Fringales en ponctuations, portraits croqués de mangeurs.

Divakaruni Chitra; Bulbul Charma; Andreas Staïkos; Hélène Lanscotte

FEUILLETÉ DE CHOCOLATS

En sa cabosse, fèves de légendes, traditions orales des indigènes, récits émerveillés des conquistadores. Le cacao entre réalité et imaginaire dispute ses origines. Mais au revers de la tablette, un historique de plantations et ses ballots de servitude. Phénomène social, économique ou symbole de la gourmandise universelle, le chocolat est alors le héros de romans épicés, nostalgiques ou même policiers rédigés par des écrivains croqueurs de carrés, buveurs de tasse ou dégustateurs de fondant.

« Ce fut alors que je naquis, à l’âge de deux ans et demi, en février 1970, dans les montagnes du Kansai, au village de Shukugawa, sous les yeux de ma grand-mère paternelle, par la grâce du chocolat blanc. » Amélie Nothomb

GRANDES AVENTURIÈRES

Aventurière, en voilà un mot qui au féminin dévie (encore) le sens qu’il porte au masculin ! Il en est pourtant des voyageuses, des bourlingueuses, des baroudeuses, des découvreuses et même des curieuses entomologistes ignorées ou passées à la postérité. Elles s’appellent Alexandra David Néel, Anita Conti, Titayna, Ella Maillart, Isabelle Eberhardt, Margaret Mead. Journalistes, écrivaines, toutes sont animées d’un farouche désir de liberté. Du scandale de leur fuite au succès des récits de voyages, l’aventure au féminin débute véritablement vers 1850. Inventivité, endurance, sang-froid, volonté, doublé d’un solide sens de l’humour, telles sont leurs qualités hautement requises.

En lectures de leurs aventures… déroutantes

En paroles, grâce au livre d’Alexandra Lapierre et Christel Mouchard,  Elles ont conquis le monde, portraits de ces anglaises, françaises, américaines aussi raisonnables qu’excentriques.

« J’aime la puissante humeur vagabonde de Titaÿna, parce qu’elle est curieusement humaine et qu’elle sait abandonner à temps la langueur d’un coucher de soleil sur la mer afin de gagner un but que je ne connais pas, mais pour la conquête duquel elle joue le jeu franchement. Je ne sais ce que sera l’avenir de cette jeune femme énergique et nerveuse, mais en dehors de ses dons littéraires on peut le lui prédire brillant. Pour avoir maintes fois risqué sa vie, nul ne pourra lui reprocher la moisson trop belle. Elle sait le prix des souvenirs qu’elle engrange comme du blé et son attitude dans la vie se fortifie au contact d’autres attitudes non moins exceptionnelles : celles des coureurs d’aventures qu’elle rencontra sur les trois routes contemporaines de la terre, du ciel et de l’eau ».     Pierre Mac Orlan

                                           

FEMMES ARTISTES, LA FOLIE EN TÊTE

Elles se nomment Violette Leduc, Sylvia Plath, Unica Zurn, Séraphine de Senlis, femmes artistes du XXe siècle. Écrivaines, poétesses, peintre, toutes ont côtoyé la violence de la création, éprouvé le doute profond. Car il en faut de la confiance pour croire en soi, en son œuvre, surtout lorsqu’on est une femme dans ce siècle. Alors, pour certaines, à défaut d’être soutenues, le doute devient destructeur, synonyme de dépression, de folie. Une « Folie en tête » qui les a poursuivies, guidées, anéanties.